Pendant des décennies, j'ai cru que moi, Sylvia, j’avais un handicap qu’il fallait cacher : je ne comprenais pas comme « tout le monde », je n’avais pas les mêmes intérêts que « tout le monde ».
Etre gauche en groupe, préférer la solitude, ne pas m’intéresser aux sujets communs…
Je ne ressemblais à personne de ma connaissance. Or, le propre de l'homme est de faire partie d'une communauté, d'un groupe.
J'ai donc choisi, pour m'intégrer de tout faire pour rentrer dans le moule à ma façon.
Par exemple, j’avais développé une sorte d'hypervigilance aux désirs des autres. En même temps, une certaine anxiété en l’absence de perfection et de vérité absolue : une belle charge mentale !
En vrai, je n'avais pas confiance en moi.
C'est comme ça que j'ai mis sous le tapis avec ma singularité toute ma créativité.
Progressivement, j'ai réalisé que faire comme on attendait de moi m'éloignait de moi, masquait ma créativité et me procurait une immense insatisfaction.
J'avais développé ma créativité en m'autoformant à mon poste de salarié où j'étais plutôt autonome. Mais, ce n’étais pas assez.
La découverte chez moi de nombreuses caractéristiques propres à des personnes atypiques m'a encouragée à m'accepter mieux.